ÉDITORIAL — Écologie réelle, France durable


Parce que nous sommes un grand mouvement de rassemblement du peuple, ayant vocation à gouverner, nous voulons proposer une écologie réelle, pour une France durable. Cette écologie concrète, enracinée et française, est rendue nécessaire par les immenses défis de la crise énergétique et de celle du Vivant, vis-à-vis desquelles notre pays, puissance mondiale et d’équilibre, doit prendre toute sa place.

L’écologie que nous voulons doit être bénéfique à la santé de tous les Français, dans tous les territoires de métropole et d’outre-mer. Elle doit leur rendre la sécurité et la biodiversité alimentaires qui leur sont légitimement dues. Nous ne voulons pas d’une alimentation polluée par les antibiotiques, les conservateurs et les additifs, ni réduite à quelques aliments trop gras, trop sucrés, trop salés, non représentatifs de la diversité de goûts dont recèlent notre gastronomie et nos terroirs. Nous ne voulons pas davantage du laisser-faire de la Commission européenne sur la question des organismes génétiquement modifiés et des glyphosates. L’agriculture biologique doit être promue, de même que la libération des semences anciennes et une agriculture nouvelle, sortie de la PAC.

Notre approche est essentiellement pragmatique, comme sur la question de l’énergie, vis-à-vis de laquelle nous nous plaçons loin du dogme du tout-éolien. Pour nous, une véritable transition énergétique française passe par le maintien d’une filière nucléaire forte, appuyée sur le Grand carénage, et l’investissement dans les énergies renouvelables au cas par cas : par exemple le passage des dernières centrales thermiques en cocombustion biomasse, le soutien à la filière solaire française, qui mérite une production relocalisée, afin de contrer le protectionnisme chinois, et une recherche massive en faveur du thorium, le « nucléaire vert ».

L’écologie prônée par le Front national est celle de racines nécessaires. Il est en effet impossible de concevoir la défense de notre environnement sans inscrire notre démarche dans la longue durée française, le respect des équilibres naturels, humains et animaux. Cette démarche doit également être au service d’une écologie humaine, c’est-à-dire où l’humain est au centre, et en l’espèce, où les Français sont au centre. Elle s’affirme donc comme radicalement opposée aux atteintes contre le Vivant et aux modifications de celui-ci, évidemment localiste, en ce qu’elle promeut les circuits courts de consommation et de production, respectueuse des temporalités et usages d’une agriculture à taille humaine, soucieuse encore d’allier puissance industrielle et respect de l’environnement.

Les Français doivent être pleinement au centre des politiques publiques environnementales. Ils en sont depuis trop longtemps les spectateurs, et pire, les victimes, en ce sens que l’écologie proposée par les gouvernement successifs est essentiellement punitive, jamais incitative. Elle ne valorise jamais les Français qui, pourtant, dans leur immense majorité, ont une conscience écologique spontanée, à commencer par celle des gestes du quotidien : usage raisonné de l’eau de lavage, tri sélectif, souci du bien-être animal, etc.

L’écologie que nous voulons est essentiellement française. Sans bien sûr méconnaître la nature planétaire d’un certain nombre de problèmes environnementaux et climatiques, notre écologie est nationale, contrairement à la leur. En effet, les écologistes « institutionnels » de gauche n’associent jamais protection de l’environnement et la défense des intérêts vitaux de la France. Pour eux, la France n’est pas si importante que cela, quand nous proclamons que, compte tenu de sa nature unique parmi les Nations, elle est un besoin des hommes. Parce qu’elle est altermondialiste, leur écologie est avant tout antinationale.

Nous prenons le parti inverse. Pour nous, l’écologie doit être avant tout nationale. Nous ne croyons pas en l’utopie d’une écologie planétaire, qui ne prenne pas en compte les immenses différences de niveaux de développement économique et social entre les différentes nations du monde, et préfère les contraindre selon un modèle unique, forcément inadapté aux particularismes locaux comme aux différentes échelles en présence. Cette écologie-là n’est pas réaliste. Elle se condamne donc d’elle-même à l’inefficacité.

Ce sont là quelques éléments d’une écologie réelle, au service d’une France durable.

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