ÉDITORIAL — Le Campus de la mascarade

Le parti des Républicains (successeurs de l’UMP) s’est réuni les 3 et 4 septembre à La Baule-Escoublac, durant un « Campus » annuel. Pour la droite, c’est l’occasion ou jamais de montrer son « unité », avant 2017.

Mais enfin, de quelle « unité » parlons-nous ? Une quinzaine de candidats républicains ont d’ores et déjà annoncé leur volonté d’être candidats à l’élection présidentielle, dans le cadre de la primaire de la droite et du centre qui se tiendra en novembre prochain.

Quinze prétendants pour la magistrature suprême, cela fait tout de même quelques embouteillages ! Et le tout est assez peu conforme avec la vision haute et noble que le général de Gaulle — dont les Républicains prétendent être l’héritier… — se faisait de la politique.

L’un des plus fascinants dans ce jeu de chaises musicales est le dénommé Alain Juppé, ci-devant condamné pour emplois fictifs (affaire de l’Office HLM de Paris), « petit jeune » en politique bien que cumulant les responsabilités depuis trente ans. Parmi tous ces apprentis-présidents, Juppé se distingue par son élan : alors que les Français avaient bien autre chose à penser de la prochaine présidentielle, il était candidat dès 2014 pour son « boulot de dans trois ans ».

Mais Nicolas Sarkozy n’est pas mal non plus… « Tout pour la France », affirme maintenant dans un livre qu’il n’a sans doute même pas écrit, l’ancien président, qui, cinq ans au pouvoir, n’a rien fait pour elle. Non ! Sarkozy n’a rien fait pour la France, sinon amoindrir sa liberté, sa grandeur, son indépendance, son image même, alors que notre pays était si immensément respecté de tant de peuples dans le monde.

Voilà bien un spectacle désolant : celui d’une droite, dont le « renouvellement » ne procède qu’avec d’anciens présidents et d’anciens ministres. Ce vieux monde doit être balayé, et avec lui, les choix économiques et sociaux désastreux dont il est le responsable depuis des décennies.

À ce titre, le Campus républicain de La Baule n’est qu’une mascarade de plus : faire croire que l’on fait du neuf et de l’unité avec des politiciens usés et désunis. François Fillon et Bruno Retailleau, en « locaux » de l’étape, ont beau eu donné le change, rien n’y a fait : la droite n’est pas l’alternative dont la France a besoin, elle n’est qu’une fausse alternance, si semblable à la gauche dans sa commune « gestion » de la France.

En 2017, l’alternative n’est pas à droite. Elle réside dans la candidature présidentielle de Marine Le Pen, qui, de chef du grand parti patriote, a su se hisser au rang de femme d’État. Votons pour elle : ainsi, sera franchie la dernière marche du pouvoir !

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