ÉDITORIAL — Une droite nazairienne ? Où ça ?

La récente démission de Ludovic Le Merrer au cœur d’une période électorale, nous amène à rappeler aux Nazairiennes et aux Nazairiens ce qu’est la situation de la droite nazairienne au sein de notre conseil municipal, ces trois dernières années. Ainsi, nos habitants seront pleinement éclairés lors du choix démocratique qui sera le leur, d’ici quelques semaines.

En 2013, monsieur Le Merrer s’est engagé dans un combat électoral pour gagner la Mairie de Saint-Nazaire, réalisant sur son nom l’union de l’ex-UMP, de l’UDI et du MoDem, à la tête d’une liste intitulée Désirs de ville.

En mars 2014, il faisait 33 % des suffrages exprimés, obtenant huit élus (dont quatre au conseil communautaire) mais manquant finalement la Mairie. La liste Désirs de ville et monsieur Le Merrer à sa tête, avaient donc tout lieu de se revendiquer comme premiers opposants à la majorité municipale. Mais les choses ne se sont pas engagées ainsi.

Deux mois plus tard, le groupe Désirs de ville a éclaté en deux groupes de cinq et trois élus, ce dernier intitulé Saint-Nazaire centre-droit.

Fin 2014, cette division s’est également concrétisée à la CARENE, avec la constitution du fameux groupe ACDC. Ce n’était pas fini pour la droite nazairienne. Elle est descendue plus bas encore en janvier dernier, avec la constitution d’un troisième groupe, de deux élus.

Un tel capharnaüm a, d’évidence, motivé la commission nationale d’investiture des Républicains dans son choix de « geler » l’investiture législative de Florence Beuvelet, alors qu’une permanence était inaugurée en grandes pompes. Pauvre madame Beuvelet. Elle a traîné monsieur Louvrier — qui n’a d’ailleurs rien d’un ouvrier — depuis La Baule jusqu’à Saint-Nazaire, tout cela pour perdre à la fin, le 11 juin prochain.

Ultimement, la démission de monsieur Le Merrer montre aux Nazairiennes et aux Nazairiens combien les élus de droite sont inaudibles, désunis, incapables, et par ailleurs serviles, compte tenu de leurs positions de votes récurrentes, ces trois dernières années, tous comme leurs allégeances : à Emmanuel Macron pour plusieurs d’entre eux, mais il faut également songer aussi aux activités de monsieur Le Merrer au sein de l’association d’aide aux immigrés clandestins « Les Eaux vives ».

Cette droite est bel et bien la « majorité de complément » du maire. Elle est l’assurance-vie du Système Samzun-Deniaud. Elle est l’extension de la gauche.

Une droite nazairienne ? Où ça ?

Nazairiennes, Nazairiens, sachez-le. L’opposition municipale à David Samzun et au Parti socialiste, c’est le Front national et ses élus, qui représentent ici Marine Le Pen et elle seule, sans se perdre dans des primaires que nous laissons à d’autres. La droite, elle, ne peut rien pour vous. Elle est incapable de gagner les scrutins successifs. Le FN, lui, est une force d’avenir à Saint-Nazaire. Qu’il le soit rappelé avant le choix des urnes, les 23 avril et le 7 mai prochain.

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