ÉDITORIAL — Résister, au présent de l’impératif

La semaine passée, je rendais hommage à la Résistance aux côtés de Brigitte Nédélec et d’une poignée de camarades. Comme chaque année, nous étions réunis à Nantes, au Champ du Bêle. Ici, entre 1941 et 1944, des dizaines d’hommes sont tombés pour avoir défié le joug de l’occupant, durant la Deuxième guerre mondiale. Leur sacrifice doit résonner dans nos cœurs comme une preuve de patriotisme ultime. Il est un exemple de ce qui peut être fait par amour de la France.

Certes, il n’y a plus de conflit dans notre pays. La France n’est pas en guerre. Mais les nuages sombres s’amoncellent sur notre patrie. Le terrorisme, la submersion, le chômage, l’appauvrissement, le communautarisme, le relativisme, sont des maux sans fin qui minent aujourd’hui notre pays, et peuvent le faire basculer. Demain, nous le savons, les bonnes volontés, les énergies saines et les vertus naturellement attachées au patriotisme ne seront pas de trop pour mener les combats difficiles qui nous attendent. Car il faudra combattre comme l’a fait la Résistance.

Ultimement, je pense que tout patriote sincère donnerait jusqu’à sa vie pour la France. Patriotes français, nous donnerions jusqu’à notre existence même, La Marseillaise aux lèvres, avec la certitude de bien agir et le cœur léger. L’engagement que nous avons à l’égard de notre patrie n’est pas négociable, et ne peut nous être enlevé par personne. Cet engagement n’est pas une passade, épisodiquement réveillée par des enjeux électoraux. Il est total et profondément ancré en nous, s’exprimant tout au long de nos vies, bien au-delà de nos activités militantes.

Militants de la France, nos vies sont différentes, et avec elles, nos parcours, nos histoires, nos sensibilités. Mais, tous, nous sommes entièrement patriotes et entièrement français, selon un amour commun de notre pays. À ce titre, puisque la France fait face à des menaces nouvelles, nous en refusons la fatalité, et sommes entièrement des résistants.

Cette résistance n’est pas qu’un héritage de notre histoire nationale. Dans la France du XXIe siècle, elle demeure essentielle et d’actualité, sur tous les plans. Résister se conjugue au présent de l’impératif.

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