CM : interventions du 16 décembre 2016

Interventions de Stéphanie Sutter et Gauthier Bouchet au conseil municipal de Saint-Nazaire, séance du 16 décembre 2016

Question préalable

Intervention de Gauthier Bouchet

Seul le prononcé fait foi.

Monsieur le maire, mes chers collègues.

Nous souhaiterions évoquer la question des droits de l’opposition municipale. C’est une question qui revient assez régulièrement dans nos débats. Et elle y revient, parce que les choses ne changent pas beaucoup, à notre sens, d’une séance à l’autre. À ce titre, l’année 2017, qui sera une année électorale, doit être l’occasion d’un véritable effort de la part de votre majorité.

La majorité municipale critique trop souvent chez les autres ce qu’elle ne voit pas chez elle. Depuis novembre, vous avez entrepris de questionner la pertinence des interventions de l’ensemble de vos oppositions, c’est-à-dire le Front national tout comme les groupes de droite, en estimant qu’elles ne représentaient en fait pas la marque d’un intérêt pour des sujets communaux, mais des discours de campagne déguisés. Vous mettez ainsi un point d’honneur à dénoncer dans les interventions du Front national, comme dans celles de madame Beuvelet, des allocutions masquées, l’avant-campagne législative. Vous prétendez même choisir d’autorité le candidat Front national…

Dans le même temps, monsieur le maire, vous semblez aveugles aux ambitions qui se dessinent dans vos rangs. Aucun élu d’opposition ne fait campagne pour sa formation ou pour lui-même dans l’enceinte du conseil municipal. Mais votre adjointe, Laurianne Deniaud, se livre pour sa part à cet exercice. Son ambition transpire et de même, monsieur le maire, votre indulgence. Parce que, je rappelle tout de même que madame Deniaud, par exemple, n’a pas pris la parole une seule fois au dernier conseil de la CARENE, alors que vous faisiez le reproche, à la droite, de son silence, et au Front national, de certaines de ses abstentions.

Nous ne sommes pas encore tout à fait en campagne. Mais nous le serons dans les semaines à venir, bien que le FN ne confondras jamais, pour sa part, le conseil avec le marché des Halles. Or, si votre attitude ne s’infléchit pas vers davantage d’impartialité et de respect vis-à-vis de l’ensemble de vos oppositions… eh bien, eh bien, certains mélanges de genre étranges entre appartenances partisanes, campagne électorale, gestion municipale et prestation de services pour notre commune, pourraient entrer dans le débat.

Nous aurons au besoin la nécessité d’éclairer notre propos, si vous ne changez pas votre manière de faire vis-à-vis des oppositions au conseil municipal. Dans quel cas, nous l’éclairerons, dans les séances à venir. Elles seront nombreuses en 2017.

Je parle de mélange des genres. Je ne mets pas en cause votre intégralité morale et/ou intellectuelle, et/ou celle de votre équipe municipale. Je parle de mélange des genres. Et je n’ai pas à détailler. Je détaillerai si votre conduite, encore une fois, n’est pas amenée à changer.

Cela n’est pas du chantage.

Pour citer exhaustivement les termes que je viens d’employer, vous mélangez ce qui relève du parti, ce qui relève des campagnes électorales, ce qui relève de la gestion de notre ville et ce qui relève de certaines prestations de services vis-à-vis de notre ville. Allons-nous passer plusieurs minutes à disserter sur un demi-paragraphe ?…

Vous déformez par ailleurs mes propos. Ce n’est pas ce que j’ai dit. J’ai parlé de « prestations de services pour notre commune ». Je n’ai pas à vous répondre, monsieur le maire. C’est trop facile…

Si pour vous « la vie politique est parfois difficile », il faut faire autre chose, hein ?

Je vous répète que je n’ai pas à vous répondre, d’autant plus que, régulièrement, vous déformez mes propos. Et nous n’allons pas continuer pendant de longues minutes, comme cela… J’aimerai pouvoir continuer mon intervention.

Merci.

À ce titre, monsieur le maire, vous devez donner des gages sérieux de respect de vos oppositions. Saurez-vous garantir ce même respect en vue des échéances de l’année 2017, où trois élections se succéderont — présidentielle en avril, législatives en juin, sénatoriales en septembre — ce qui ne manquera pas, nous le pensons, de politiser davantage nos débats que d’habitude. Vous reprochez couramment cette politisation au Front national dans nos débats. Vous le faites régulièrement. Mais vous reprochez, là encore, ce que vous provoquez, en partie. Est-t-il ainsi pertinent d’avancer de deux semaines notre séance de mai, en la plaçant… à trente-six heures du second tour de l’élection présidentielle ? Est-ce le moyen de pacifier nos débats, de les dépolitiser ?

Vous ferez-nous croire que les débats seront plus apaisés, ainsi ?

Monsieur le maire, nous comptons que vous confirmiez, par votre réponse, votre volonté d’améliorer vos rapports avec ceux qui, dans ce conseil, ne pensent ni ne votent comme vous. Il en va de la bonne tenue du débat démocratique dans notre ville, et du respect dû aux Nazairiens.

Merci.

Réponse à Laurianne Deniaud sur la guerre civile syrienne

Intervention de Gauthier Bouchet

Seul le prononcé fait foi.

Je souhaiterai rectifier ce qu’a dit madame Deniaud. Je ne soutiens pas Bachar el-Assad. Je soutiens les intérêts français.

Le fait que je sois allé en Syrie me regarde. Et cela n’était pas un soutien politique.

Vous oubliez peut-être que la Syrie est un ancien mandat français. C’est aussi un pays où la culture française a une grande importance. Et je suis libre de le visiter.

Lorsque vous parlez, par ailleurs, du « régime de Bachar el-Assad », ou du « régime de Poutine », vous n’utilisez pas les bons mots. Ce pays s’appelle la République arabe de Syrie. Et, en la qualifiant de manière ainsi partiale, vous montrez le peu de cas que vous faites de la souveraineté nationale et populaire de ce pays, même si vous évoquez les questions de liberté et de démocratie.

Eh bien, laissez les habitants de ce pays s’organiser comme ils le souhaitent. Je signale qu’il existe un multipartisme en Syrie, différents partis, un parti communiste, et d’autres partis. Ne racontez pas n’importe quoi.

Et, je le répète, je ne soutiens pas Bachar el-Assad. Moi, je soutiens les intérêts de la France. En revanche, vous, madame Deniaud, et vos collègues, vous soutenez des gens qui, ma foi, ont du sang sur les mains…

Délibération n° 6

Débat d’orientation budgétaire 2017

Intervention de Gauthier Bouchet

Seul le prononcé fait foi.

Monsieur le maire, mes chers collègues

Nous voici donc rendu au débat annuel relatif aux orientations budgétaires. Nous sommes à peu près à mi-mandat. Nous le serons en avril. Et nous sommes surtout à quelques mois des échéances électorales de 2017. Alors, vous n’aimez pas tellement que l’on vous le rappelle. Et pourtant, de l’issue de ces consultations pourront être déterminés d’importants changements dans la manière d’organiser nos collectivités locales, financièrement, comme institutionnellement.

Je dis « financièrement », car je crois tout à fait capable François Fillon, candidat de la droite, de durcir encore un peu plus les baisses draconiennes de dotations, à commencer par la dotation globale de fonctionnement, auxquelles font face depuis deux ans nos communes, souvent, il faut bien le dire, avec, somme toute, une merveille d’ingéniosité et de débrouillardise, notamment parmi les plus petites communes, celles des « petits maires ».

Je dis « institutionnellement », car je sais tout à fait volontaire Marine Le Pen, candidate soutenue par le Front national, pour changer en profondeur l’organisation territoriale de notre pays, par une légitime démétropolisation de la France, et la remise en cause du caractère obligatoire de l’organisation intercommunale, deux choix dont nous savons qu’ils contribueraient à libérer les énergies de nos communes et de nos départements, les réaffirmant dans leurs prérogatives historiques.

Alors, vous constaterez je l’espère, monsieur le maire, par cet exposé, qu’il est souvent nécessaire d’évoquer des enjeux nationaux pour se faire comprendre au niveau local. Le Saint-Nazaire que nous voulons demain, celui de l’horizon 2026, qui marquera la fin d’un premier municipe Front national — c’est-à-dire la gestion responsable de notre ville par une équipe issue du FN, et au-delà… parce que, les républicains, nous les rassemblerons, monsieur le maire — eh bien, à cet horizon de dix ans, notre ville aura été remodelée parce que, par l’action de Marine Le Pen au sommet de l’État, nous nous serons donné le volontarisme politique, le génie humain et les moyens financiers pour défendre les intérêts des Français d’abord.

En l’attente, notre ville n’est pas si radieuse que vous le prétendez. La rigueur se poursuit, et s’amplifie. Saint-Nazaire, comme la plupart des communes françaises, a engagé ces derniers mois des économies pour respecter le Pacte de responsabilités, lequel prévoit 50 milliards d’euros d’économies à horizon 2017. L’État français a en effet l’obligation de respecter les engagements européens de retour à l’équilibre des comptes publics.

La situation financière de la Ville se dégradera mécaniquement dans les mois à venir, à cause de la baisse considérable des dotations de l’État à laquelle nous assistons, certainement aggravées par monsieur Fillon, certainement aggravées par monsieur Valls (ou un autre candidat de la gauche), si d’aventure les Français les désignaient par leurs suffrages.

Mais en théorie, les données financières de notre commune nous donneraient quelques raisons de demeurer confiants : une épargne supérieure à 15 % des recettes de fonctionnement, une épargne nette de l’ordre de 130 euros par habitant, une capacité de désendettement acceptable, de l’ordre deux années et demi, une dette d’environ 510 euros par habitants, soit, en fait, parmi les plus basses dans le panel de collectivités de même strate démographique.

Pourtant, l’antienne de la majorité sur notre bonne ligne de conduite financière connaît quelques accrocs. Le niveau d’épargne relativement élevé, compte tenu de dépenses de fonctionnement maîtrisées, n’impacterait pas en retour la qualité de nos services publics. C’est oublier un peu vite qu’à Saint-Nazaire, les services publics ne sont pas exempts d’un certain nombre de dysfonctionnements. C’est par exemple le cas de nos transports publics. Alors, certes, je ne parle pas de dysfonctionnements financiers. Mais des dysfonctionnements existent, qui n’apparaissent pas dans les documents comptables. L’insécurité, par exemple, elle existe, à la STRAN. Les grèves sporadiques de conducteurs de bus, elles existent. Et la cinquantaine d’agressions annuelle existe toujours, malgré vos appels incantatoires au « vivre-ensemble ».

Dans le même temps, selon les éléments de langage consacrés, le haut niveau d’investissement — bienvenu il est vrai — n’affecterait ni la dette communale, ni nos impôts locaux. C’est aller un peu vite. Il est d’ores et déjà évident qu’un si haut niveau d’investissement ne pourra être maintenu lors du prochain municipe (2020-2026). Et entre temps, monsieur le maire, quelle situation financière laisserez-vous à Saint-Nazaire ? Celle héritée du Projet stratégique 2016-2024, un peu votre « grande œuvre ». On s’en rappellera encore dans cinquante ans… Mais, elle mélange pourtant dans un seul bloc l’essentiel et l’inutile… un gros bloc de 200 millions d’euros tout de même, qui ne saurait rester sans incidence, ni sur notre capacité de désendettement, ni, à terme — même si, finalement, vous pleurnichez à chaque fois que nous évoquons cet argument — sur nos taux d’imposition.

Monsieur Arnout, vous vantez le fait, que, durant l’année 2016, « ce sont plus de 21 millions d’euros qui auront été mobilisés pour la réalisation des projets d’investissement annoncés » lors du précédent DOB, le 30 janvier dernier. Un certain nombre d’action du Projet stratégique sont également en route. Mais quelle est la réalité de ces projets ? Annoncer de manière déclamatoire que l’on s’engage dans quantité de nouveaux projets ne suffit pas pour autant à les rendre réel.

Vous citez par exemple les Assises de la jeunesse. Mais celles-ci ont exactement été ce que prévoyions à leur sujet il y un an : c’est-à-dire l’agora d’une parole contrôlée, la parole de nos jeunes. Leurs doléances ont certes été entendues. Mais, cela n’est pas pour ça qu’elles ont été écoutées, sur un grand nombre de sujets : le dynamisme culturel et sportif, la sécurité, notamment. Et il en résulte — cela a été annoncé au conseil de septembre, et mis en place en octobre — un conseil nazairien de la jeuness, encadré par la Fédération Léo Lagrange, organisation proche du Parti socialiste, puisqu’ici, Vincent Séguéla et Laurianne Deniaud y avaient, et ont peut-être toujours, leurs entrées. Que diriez-vous inversement, monsieur le maire, si le FNJ encadrait le Conseil nazairien de la jeunesse ? Cela serait aberrant… Donc, ne nous faites pas croire qu’il n’y a pas un deux poids-deux mesures.

Vous citez les Rendez-vous de la culture. Mais l’offre culturelle à Saint-Nazaire ne varie sensiblement pas, d’une année sur l’autre. Elle capitalise sur l’excellence des Escales. Mais pour le reste, vous n’infléchissez pas votre politique culturelle, malgré les remarques formulées par l’ensemble de votre opposition, c’est-à-dire du Front national à l’ensemble des groupes de droite, selon des motifs qui sont différents, mais qui se recoupent de manière générale sur la question de subventions excessives accordées toujours aux mêmes, toujours à une minorité d’associations. Le débat récurrent sur la Maison des écrivains et traducteurs étrangers en est l’illustration. Ce débat, nous le portons, comme le porte la droite. C’est vrai, que vous le portez, élus de droite… Et il ne s’agit pas monsieur le maire, comme vous avez pu le dire en novembre dernier, de vouloir « tenir le stylo » à ceux qui sont les acteurs de la MEET. Cela n’est pas du tout le cas… Nous voulons simplement que, puisque la Ville de Saint-Nazaire subventionne la MEET par l’argent public, c’est-à-dire l’impôt des Nazairiens, eh bien, cette association fasse montre en retour, par sa production éditoriale, de son attachement à Saint-Nazaire.

Alors, il y aurait encore beaucoup à dire sur ce contre quoi bute votre budget, par exemple, sur sa vision très idéologique de la transition énergétique, ou ce contrat de tranquillité publique dont vous croyez, qu’il pourra, par magie, imposer dans notre ville la sécurité partout, et pour tous.

Voilà pour un bilan d’étape de presque trois ans de gestion par David Samzun et son équipe, les ambassadeurs du « Ça va mieux » présidentiel.

Alors, certes, à la marge, cela va effectivement mieux, dans certains domaines.

La baisse de la vacance commerciale dans notre cœur marchand, qui est passée au-dessous de 10 %, c’est un signe positif, évidemment.

La diversification progressive du tissu économique de notre agglomération, grâce à son expertise industrielle (aéronautique, navale, EMR, matériaux composites…) nous fait échapper au pire. Et elle permet de ne pas se retrouver dans la situation noire des années 1990, où le taux de chômage à Saint-Nazaire dépassait les 17 %, et beaucoup plus dans un certain nombre de quartiers.

Mais vous semblez trop exploiter le passé, et, dans le même temps, vous projeter dans l’avenir, plutôt que de faire savoir ce qui ne fonctionne pas maintenant, en 2016.

Alors, pour conclure, monsieur le maire, il n’y aura pas de surprises. Il s’agit, ici, de donner acte au DOB. Mais, pour autant, philosophiquement, nous nous opposons à votre vision budgétaire. Et nous ne nous satisfaisons pas plus de votre budget aujourd’hui qu’en janvier 2015, ou en janvier 2016. Et ce n’est pas une histoire de « Guide Bleu Marine », ou je ne sais quoi. D’ailleurs, moi, j’ai cherché dans ma bibliothèque. Le Guide Bleu Marine, je ne l’ai pas retrouvé… C’est la preuve que je n’y suis pas spécialement attaché. C’est simplement la volonté, encore une fois, de manifester une opposition constructive : s’opposer, et expliquer, ne pas systématiquement expliquer, parce qu’il ne s’agit pas de monopoliser la parole, mais s’expliquer à bon escient.

Élus patriotes, nous nous opposons pour de vrai. Et si quelque chose ne nous plaît pas, nous ne votons par pour. C’est étrange à dire ! Mais je le dis, parce que nous observons tout de même, avec un peu de tristesse, par exemple, systématiquement, les élus communistes, ici-même, au conseil municipal de Saint-Nazaire, ou au conseil communautaire, régulièrement, courageusement, s’opposer à des délibérations de la majorité dont ils sont pourtant les alliés. Ils le font selon des arguments qui sont légitimes, souvent — par exemple des réticences vis-à-vis des transferts de compétences dans le domaine de l’urbanisme, ou le fait d’une appréciation différente vis-à-vis du tarif des premiers mètres cubes d’eau — ce qui peuvent être des exemple sensés. Ils alertent par l’oral. Et puis, une fois rendu le moment du vote, ils se taisent, et ils votent, en dernier ressort, toutes les mesures de la majorité. L’immense marteau rouge se brise toujours sur les exigences du scrutin de liste.

Et en deux ans et demi, nous constatons que le Parti communiste ne s’est vraiment affranchi du Parti socialiste qu’à deux reprises, sur la question de la vidéo-surveillance et sur la question de l’ouverture dominicale des commerces. C’est un petit peu léger… Et les Nazairiens doivent mieux le savoir. Car ils ne doivent pas croire qu’en ces élus, paraît-t-il, de « l’humain d’abord », ils trouveront des alliés et des relais efficaces pour une opposition constructive aux excès du socialisme. Pas plus, d’ailleurs, que n’est constructive l’opposition de cette droite de collusion, qui va de Macron à Fillon, en passant par Juppé.

Ici, l’opposition, c’est le Front national. C’est lui qui va au bout du processus. C’est lui qui dit les choses. C’est lui qui parle vrai. Et c’est lui qui vote, en cohérence, pour les intérêts nazairiens d’abord. Le Parti communiste, eh bien, il protestera et il votera, sans sourciller.

Les choses sont dîtes !

Je vous remercie de votre attention. Alors, vous nous aviez la leçon, il y a une heure de cela, à peu près, sur le thème des votes. Je vous ai précisé au conseil communautaire que nos abstentions n’étaient pas motivées par le fait qu’il y ait des nouveaux organismes, mais par l’appartenance politique des élus qui siègent dans ces organismes, notamment les élus communistes et socialistes, que nous ne souhaitons pas désigner. Cela n’est pas une opposition sur la coopération intercommunale avec Cap Atlantique sur la question du tourisme. Là, vous mentez à ce sujet. Voilà.

Merci pour votre attention.

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