Sirugue à Saint-Nazaire : une visite pour rien

Le secrétaire d’État à l’Industrie, Christophe Sirugue a fait hier soir le déplacement jusqu’à Saint-Nazaire. Nous n’attendions pas grand-chose de cette visite, se situant dans le contexte de la reprise des chantiers navals de Saint-Nazaire par le groupe italien Fincantieri. En retour, nous n’avons pas été surpris de ce qui s’est dit à l’issue de ce court passage : c’est-à-dire rien, ou presque.

Rejoint par le maire de Saint-Nazaire, monsieur Sirugue avance désormais, comme une sorte de lot de consolation, que Fincantieri pourrait en définitive ne pas être actionnaire majoritaire — à 67 % — des chantiers navals, mais demeurer minoritaire, avec moins de 51 % des parts. Alors, selon le secrétaire d’État, un « industriel de référence », sans préciser lequel, accompagnerait Fincantieri et l’État français (toujours minoritaire, à hauteur) au sein de l’actionnariat.

Pour Marine Le Pen et le Front national, cette solution n’est pas la bonne. Notre position, celle d’une nationalisation au moins partielle et temporaire des Chantiers, appuyée par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), est la seule solution viable. Elle garantit sur le long-terme le maintien d’une infrastructure industrielle stratégique, seule à même en France de construire du naval militaire de pointe (porte-avions et porte-hélicoptères).

Hélas, monsieur Sirugue, venu hier porter la parole du Gouvernement, indique que « l’État se garde toutes les possibilités d’intervention », tout en précisant que « l’option n’est pas celle de la nationalisation ». Cet ultime aveu de faiblesse dit tout du caractère de sa visite : une visite pour rien…

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